N°3/ Juin 2020 – Utopies, dystopies

Copyright : Lisa Birgand

ÉDITO / UTOPIES, DYSTOPIES

 Lorsque nous avons commencé à programmer le contenu de ce numéro, nous ne savions pas vraiment quelle serait son épine dorsale, son « sujet », dystopies et utopies comme concepts appliqués à la ville et aux campus en particulier. Nous l’avons d’abord construit autour de l’œuvre de Sara Fiaschi, et nous avons évolué vers le présent numéro en tâtonnant. Le texte qu’elle a produit nous a décidé. Il traite, notamment, de contrôle social, de travail, de transhumanisme.
C’est un texte typiquement dystopique. Ce que nous ne savions pas, c’est combien il allait s’avérer pertinent de réfléchir au concept de dystopie à l’heure où un virus est devenu presque un symbole du mode de vie urbain, un révélateur de nos pratiques, mais aussi des inégalités qu’elles produisent et qui sont propres à la manière dont elles s’organisent. Ce virus nous a aussi montré la capacité du Pouvoir à mobiliser un discours, moral, scientifique, politique, qui justifie l’abandon de très nombreuses libertés. Il nous faudra être vigilant·e·s pour que ces privations ne restent qu’exceptionnelles, et qu’elles ne passent pas dans le droit commun. Lorsque nous écrivions sur ce qu’est un campus, à Marseille, en France, ailleurs, nous avons adopté une grille de lecture qui souligne, met en évidence, les traces du Pouvoir, et comment il organise le contrôle dans l’espace et favorise la productivité des étudiant·e·s. Ces traces sont discrètes, mais visibles, si on est attentifs et attentives ; il faut l’être aujourd’hui plus encore.

Bonne lecture ! Les membres de La Zone


Et pour réécouter la conférence avec Anne-Valérie Gasc et Eve Roy, et animée par Kelly Soulié sur le sujet, le podcast dispo ici : Conférence “Dystopie Urbaine” – Coco Velten


NOTE DE CONFINEMENT – PLUSIEURS SEMAINES POST RÉDACTION

Je tiens à ajouter que je pense singulièrement à celles et ceux qui la quarantaine durant, vivent en chambre universitaire, dans des espaces inadaptés – à cette crise – ou loin de leurs proches.

Ceci étant dit, on peut préciser que les bâtiments de Luminy ne connaissent pas le péril ni l’état indigne d’un (très, trop) grand nombre d’immeubles marseillais, la crise exacerbant les dangers physique et sanitaire que connaissent les habitant·e·s.

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